Beaucoup de perturbations douloureuses et dysfonctionnelles céphaliques peuvent trouver leur origine dans des perturbations
de la mécanique cervico-crânienne .
La prise en charge de façon adéquate de cette mécanique perturbée est très importante.
Exemple de perturbation posturale influençant la mécanique mandibulaire:
1-la première situation (Fig. gauche ci-desssous) propose un système équilibré dans lequel la mandibule ne subit pas la musculature sus et sous hyoïdienne et les muscles releveurs de la mandibule peuvent se contenter d’une tension de base normale pour maintenir le système en équilibre.
2-Dans la deuxième situation (fig.de droite) la musclature sus et sous hyoïdienne est mise sous tension par l’avancée de la tête qui entraîne une délordose cervicale et une « remontée » du menton par rapport au sternum.
Cette situation posturale met en tension de façon exagérée la musculature hyoïdienne qui a tendance à entraîner la mandibule vers le bas.
Ceci force les releveurs (masséter, Ptérygoïdien int., Temporal) de la mandibule à augmenter leur niveau de tension pour maintenir le système en équilbre, c’est à dire la fermeture de la bouche .
Cette sur-tension aurait pu être à l’origine de l’hyperactivité maxillo-faciale qui a entraîné les problèmes que nous avons vus.
Cette perturbation posturale peut provoquer d’autres problèmes.
-Cette situation peut aussi entraîner une sur-activité de la musculature profonde sous-occipitale, ainsi que des muscles superficiels postérieurs.
Ces deux groupes musculaires peuvent induire des douleurs cervicales ainsi que, surtout dans le cas des sous-occipitaux, des perturbations de l’équilibre.
Les muscles superficiels entraineront surtout des phénomènes douloureux locaux voir des céphalées cervico-géniques par la sur-activité qui est mise en route pour préserver « l’équilibre » cervico-crânien « à la place des muscles fléchisseurs profonds qui souvent ne remplissent plus leur fonction comme ils le devraient.
Il faudra rester vigilant quant à la baisse d’activité de ces fléchisseurs profonds du cou qui peut accentuer le phénomène de propulsion du massif cervical, ainsi que la délordose et les douleurs cervicales chroniques.
La « retonification » de ce système musculaire de manière adéquate pourra dans ces cas là être nécessaire.
Cette perturbation chronique peut induire une « souffrance » fonctionnelle surtout dans la cervicale haute qui peut provoquer des dysfonctionnements dans la gestion sensitive trigéminale, au travers des noyaux sensitifs trigéminaux qui résident à ce niveau cervical et provoquer des perturbations par le biais de la « convergence trigémino-cervicale » qui peut induire des céphalées cervico-génique voire des migraines.
…