Cas cliniques stomato
La logique HMTC voudra que l’on relâche les tensions présentes chez nos patients qu’elles soient dues au serrement dentaire et/ou aux tensions « sans serrer ».
Ce relâchement manuel sera toujours accompagné du biofeedback, pour que le patient soit aussi acteur de son relâchement, pour qu’il puisse intégrer son nouveau shéma de fonctionnement et devenir autonome dans la gestion de son problème à l’avenir.
Une fois que les tensions et la douleur sont sous contrôle on va commencer à pouvoir à mobiliser activement et ou passivement cette mandibule.
1- « Une dame de 45 ans présente des douleurs spontanées au niveau de l’ATM droite ainsi qu’à l’ouverture buccale (OB) et une limitation de celle-ci à 22 mm ».
Les clichés présentent clairement une « usure » de l’articulation droite (voir clichés ci-dessous).
Elle présente une usure dentaire franche, ses plaintes sont chroniques depuis plusieurs années jusqu’à la situation actuelle qui n’est pas brillante.
A l’examen, on note une sur-activité musculaire mandibulaire globale, surtout au niveau du ptérygoïdien interne du coté lésé.
Après 5 séances, la douleur spontanée a quasiment disparu et la mâchoire commence à bouger doucement mieux . (C’est seulement quand l’articulation commence à se laisser aller que l’on pourra doucement essayer d’augmenter passivement et activement l’Ouverture Buccale).
Le travail dans ce cas a été long car l’articulation était fort bloquée avec une grosse usure articulaire que l’on peut voir sur les clichés.
Le travail a surtout consisté en une « décompression » de l’ATM droite.
Le traitement a duré sûrement deux mois, avec une vingtaine de séances et un bon résultat de 40 mm d’OB confortable avec la persistance d’un léger bruit articulaire.
La patiente est au courant que si elle remet en « tension » le système, les problèmes peuvent recommencer, mais comme elle perçoit maitenant très bien comment le gérer, elle est autonome.
Après un mois de blocage, la rééducation commence afin de ne pas laisser trop longtemps les dents en contact et éviter ainsi que celle-ci ne prennent trop l’habitude d’être en contact. Le relâchement maxillo-facial ainsi que la mobilisation douce au début sont tout aussi importants l’un que l’autre.
Une fois que l’articulation commence à bien se libérer, nous pourrons engager une mobilisation active et passive plus conséquente
En fin de traitement ( une quinzaine de séances), l’ouverture buccale est de 42mm avec une légère déviation vers la gauche qui n’apparaît pas lorsque le patient se concentre bien sur le mouvement .
Nous conseillons une visite par mois pendant trois mois pour confirmer le maintien des résultats obtenus.
A l’examen clinique elle présente une forte propulsion entraînant un overjet de plus de 1cm.
Le traitement sera fort semblable aux précédents si ce n’est qu’il faudra insister sur un travail plus en rétropulsion.
Vu l’importance de la rétro-mandibulie la décision est prise, avec le chirurgien, de traiter la douleur, de récupérer la mobilité et ensuite de pratiquer une ostéotomie d’avancement mandibulaire pour préserver la mobilité de l’ATM dans l’avenir.
Tout s’est bien passé.
Ostéotomie , d’avancée mandibulaire